Randonnée sur l’Aisne

Pour la plupart d’entre nous, c’est une première randonnée en kayak. Départ de bonne heure pour un dimanche ! Le rendez-vous était donné à la base nautique et les « anciens » s’affairaient sans dire grand-chose dans la fraîcheur matinale pour charger les bateaux et le matériel sur la remorque. Quelques minutes encore et nous voilà partit en direction des Ardennes. La douce chaleur du chauffage et le ronronnement du moteur inciteraient presque à replonger dans le sommeil interrompu prématurément…Déjà une heure qu’on roule et nous arrivons à Château Porcien. Voilà à nouveau que tout s’accélère, les bateaux sont déchargés et déjà le camion repart pour « la navette » jusqu’à Asfeld à une vingtaine de minutes d’ici. Il faut maintenant s’équiper et ne rien oublier pour la randonnée et anticiper le retour. Un peu compliqué de prévoir tout mais les réflexes viennent rapidement et notre « guide » pense à tout sans avoir besoin d’être trop loquasse, il faut dire qu’il est à peine 10 heures du matin et qu’il nous a amené à notre point de départ sans rechigner. Un deuxième véhicule nous ramène à Château Porcien, la randonnée peut commencer !
Mauvaise surprise, très peu d’eau et les bateaux ont tendance à s’échouer sur les pierres qui affleurent un peu partout sur la rivière. Heureusement il s’agissait d’un bras de contournement et très vite nous naviguons sereinement. Le soleil ne se montre pas est il faut pagayer pour ne pas nous refroidir, mais le calme et la nature environnante effacent les désagréments météorologiques.
Les méandres s’enchaînent mais voici qu’un arbre déraciné barre entièrement le cours de la rivière sans nous laisser la moindre perspective de franchissement : Il faut débarquer ! Les randonneurs et le matériel franchissent l’obstacle et l’aventure continue. Cette épreuve est réussie par tous mais fait prendre conscience qu’une difficulté doit toujours être anticipée, même sur une rivière réputée calme. Nos kayaks de mer avancent facilement et chacun apprécie le confort et la stabilité de ces embarcations. Chaque virage nous offre son paysage champêtre. Il est temps de trouver un endroit de pique nique, les nombreuses plages de grève observées en début de parcours ont laissé la place aux pâtures verdoyantes. Après quelques kilomètres et un seuil à franchir, enfin un accès facile sur une prairie. La pause est courte car le froid nous étreint rapidement. Nous repartons avec le regret de n’avoir pas eu quelques rayons de soleil et déjà une nouvelle difficulté se présente, il faut débarquer pour franchir un barrage à aiguilles et porter les bateaux sur quelques centaines de mètres. Une plage en pente douce nous permet un embarquement de premier choix avant de donner les derniers coups de pagaie qui nous amènent juste devant notre véhicule où nous attendent des vêtements chauds.
Encore un chargement et c’est le retour vers Châlons, encore une heure bien au chaud durant laquelle seul le chauffeur ne s’abandonne pas au plaisir d’une bonne sieste…
Chacun a appréhendé cette sortie à sa manière, suivant ses capacités physiques et d’adaptation mais quel bonheur de se surpasser, d’oublier son quotidien pendant quelques heures en pleine nature, de se prouver qu’on est capable de parcourir une vingtaine de kilomètres à la force de ses bras.
Quand recommence-t-on ?

J@c

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